Oui, les temps sont durs pour la Chorale de Roanne. Aussi bien sportivement, avec une 17e place au classement de ProB qui vaut aux Choraliens d’être dans la zone rouge à une journée de la fin de la phase aller, qu’en coulisses, où la rigueur budgétaire est de mise face à une conjoncture morose. Mais ne vous laissez pas gagner par la résignation ! Alors que le club organise l’opération Halle Pleine à l’occasion de la réception de Boulazac vendredi à 20h, nous avons listé pour vous les raisons d’être optimiste pour le destin de la Chorale.

© Le Pays Roannais / Georges Burellier

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1. La Halle donne des ailes

71,43% : c’est le pourcentage de victoire des Choraliens à domicile cette saison en championnat, soit 5 succès pour 2 revers. Les hommes de Raphaël Gaume ont fait chuter trois des quatre équipes de tête de la ProB (SOM Boulogne, JL Bourg et Evreux) ! A la Halle André-Vacheresse, le spectacle est au rendez-vous cette saison, avec une moyenne de 83 points inscrits par match par les Choraliens devant leur public. Cela donne une idée de l’importance du rôle joué par les supporters roannais dans cette saison galère, d’autant plus lorsqu’on étudie le calendrier. Car la Chorale, qui s’est déjà déplacée à 9 reprises, doit encore recevoir 10 fois d’ici la mi-mai, pour 8 matchs à l’extérieur. C’est à Roanne que se jouera le maintien pour les coéquipiers de Kenny Grant, et c’est avec l’aide du 6e homme qu’ils feront le job… et le show !

© Le Pays Roannais / Georges Burellier

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2. Ivan Almeida prend son envol

Arrivé cet été à Roanne avec l’étiquette de meilleur scoreur de ProB (18 points/match), Ivan Almeida a connu un début d’exercice compliqué. Un nouveau statut à assumer, un enchaînement compliqué dans la foulée de CAN avec le Cap-Vert d’où il est revenu avec les chevilles douloureuses, un collectif long à se mettre en place… Résultat : des performances en dents de scie, mêlant vraies promesses (10 points en 4’30 » à Orchies par exemple) et copies blanches (aucun point à Fos-sur-Mer et Denain). Premier insatisfait par son rendement, El Condor n’a cessé de se remettre en question, et a su déployer ses ailes le 29 janvier dernier contre l’Etoile Charleville (31 points à 50% à trois-points, 4 rebonds et 4 interceptions). Samedi dernier à Vichy, l’ex-Lillois a récidivé (23 points à 6/11 à trois-points) malgré un faible temps de jeu (26′) en raison des fautes. Avec un Ivan Almeida dans ses standards, la Chorale n’a plus exactement la même allure, et cela se ressent pas uniquement dans le spectacle proposé !

© Le Pays Roannais / Georges Burellier

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3. La jeunesse en pleine éclosion

La blessure de Sadio Doucouré (23 ans) est venue interrompre sa belle courbe de progression, qui se poursuit cette saison (10,4 points et 5,1 rebonds en 27′) après avoir surpris tout le monde l’an dernier (8,1 pts et 3,2 rbds en 18′). Dans son sillage, c’est toute la jeune garde de l’effectif qui se révèle une aide précieuse pour Raphaël Gaume. Alex Gavrilovic (24 ans), qui connait sa première expérience professionnelle après son cursus aux Etats-Unis, apporte une rotation de qualité en soutien de Julien Lesieu, avec 8 points et 5 rebonds en moyenne en 17′. L’Alsacien n’hésite pas à ferrailler dans la peinture face aux carcasses les plus imposantes du championnat, et se montre très propre en attaque avec le meilleur pourcentage roannais (58% d’adresse). L’autre bonne surprise, c’est Thomas Ville (20 ans), le meneur-arrière formé au club qui se montre de plus en plus convaincant en sortie de banc. De plus en plus utilisé (12′ en moyenne), le Ligérien apporte de la pression défensive sur le meneur adverse, et monte en puissance en attaque (1,8 pts et 1,5 passes décisives), à l’image de ses paniers à trois-points à Poitiers et Vichy, ou encore contre Evreux dans le money-time (3/6 à 3-pts depuis 2 mois).

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4. Une légende ne meurt jamais

Depuis que le monde est monde, la Chorale de Roanne ne s’est jamais éloignée de l’élite du basket français ou de son antichambre. Le club a toujours connu des hauts et des bas entre ProA et ProB, Nationale 1A et 1B, mais jamais elle n’est tombée, à l’instar de l’AS Saint-Etienne sur les pelouses de football. Le bateau peut tanguer, mais les marins à bord trouvent toujours les ressources pour l’amener à bon port ! Et dans ce championnat de ProB ultra serré, une série de victoires peut vous propulser de la zone rouge aux places qualificatives pour les Playoffs en l’espace de quelques semaines. La Chorale ne compte ainsi qu’un succès de retard sur la 12e place, et 2 sur le 7e !

© Le Pays Roannais / Georges Burellier

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5. Le public joue son rôle

Rêvée, espérée, la Halle André-Vacheresse à 5000 places est une réalité depuis 4 ans et demie. Certes, l’enceinte roannaise n’affiche plus complet comme dans les grandes années, du temps où sa capacité était de 3000 sièges. Mais avec 2500 fidèles en moyenne, sa fréquentation demeure plus qu’honorable en ProB, et le public choralien sait toujours donner de la voix pour soutenir ses joueurs dans les moments chauds. La saison dernière, la Halle André-Vacheresse avait fait le plein pour le choc contre Hyères-Toulon (4600 spectateurs). Cette année, il ne s’agit plus d’un duel entre coleaders, mais la noble cause qui anime les hommes de Raphaël Gaume – le maintien – mérite bien de mettre sa rancÅ“ur de côté pour venir supporter cette équipe qui ne manque pas de cÅ“ur.

Alors soyez au rendez-vous vendredi à 20h pour l’opération Halle Pleine contre Boulazac, soyons à l’unisson derrière nos couleurs pour envoyer un message à toute la France du basket : la Chorale est en vie et son chÅ“ur continuera toujours de battre !

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