Jérémy Bruhier est du déplacement de la Chorale Roanne Basket à Quimper, en vue de la 30e journée de ProB samedi soir à 20h à la salle Michel Gloaguen. Le préparateur physique du club roannais doit accompagner les joueurs choraliens dans leur travail afin de pouvoir exprimer au mieux leurs qualités dans un match où le droit à l’erreur sera proscrit avant la réception d’Orléans vendredi prochain. Avant de monter dans le bus, il s’est confié sur l’état physique des troupes et son travail au quotidien auprès du groupe professionnel.
«Laurent Pluvy a fait référence à plusieurs reprises à la fatigue de ses joueurs après les derniers matchs à Saint-Chamond et contre Nancy. Cette fatigue est due aux efforts produits lors des matchs ou au travail effectué tout au long de la semaine lors des entrainements ?
Effectivement, il y a une certaine fatigue chez les joueurs. Je dirais que c’est dû à l’accumulation de toute la saison, depuis le 16 août, avec tous les matchs joués entre la préparation, la Leaders Cup, la ProB avec parfois deux matchs par semaine. On a certes la chance d’avoir un grand roster, mais la fatigue physique et mentale est bien là, car cet enchainement est usant et ça coûte pour les joueurs.
Quelle est la proportion de travail physique tout au long de la semaine pour les joueurs ?
Sur une semaine type où on va jouer le vendredi, on va avoir une séance de musculation le lundi matin avec un travail de groupe pendant une heure, intérieurs et extérieurs en alternance avec du travail individuel sur le parquet. Le mardi matin, ce sera du travail physique collectif sur le parquet. Le mercredi le travail physique sera facultatif. Le jeudi, ce sera une petite séance matinale d’explosivité, de vivacité, de réactivité sur le parquet, avant des séances à la carte l’après midi. En fonction des joueurs, le volume sera donc différent, mais ils ont au minimum 3 séances par semaine de travail physique.
L’approche est-elle individualisée ?
Le travail est individualisé par rapport aux besoins des joueurs. En fonction de son âge, de son temps de jeu, de ses antécédents physiques – qu’ils soient récents ou même avant sa venue au club. Le travail sera d’autant plus individualisé avec des joueurs ayant eu des blessures récentes comme Jason Williams ou David Jackson.
Quimper, c’est le déplacement le plus long de la saison : qu’est-ce que le staff a mis en place pour cette occasion ?
On part deux jours avant le match, il était malheureusement impossible de prendre l’avion, donc la journée de ce jeudi est exclusivement dédiée au déplacement (12 heures de bus). Pour digérer ce voyage, on va faire un petit travail de mobilité avec de la marche à la descente du bus. Le vendredi, nous avons deux séances d’entrainement avec une mise en route en matinée sur de la mobilité et des étirements dynamiques. Sur la séance basket, on va travailler la vitesse comme à chaque veille de match. Sur la deuxième séance, ce sera à la carte : shooting ou travail physique. On sera prêts pour jouer le samedi soir.
Est-ce l’équipe la plus prête physiquement qui va au bout des Playoffs ?
Oui je pense que l’aspect physique va beaucoup jouer. Nous avons eu la chance durant notre récente série de victoires de pouvoir beaucoup faire tourner, nous avons pu répartir les temps de jeu entre 18 et 25 minutes par match. ça peut nous être favorable au moment des Playoffs.»