La Chorale Roanne Basket débarque en Normandie ce vendredi pour inscrire ce jour dans son histoire : une victoire contre le CBC lors de la 34e et dernière journée de ProB lui assurerait la première place de la saison régulière et la montée en Jeep Elite ! Il s’agira pour les hommes de Laurent Pluvy de terminer le travail au bout d’une saison exceptionnelle. Mais attention à des Caennais désireux de soigner leur sortie…

Tout a été fait depuis trois ans pour se retrouver ici et maintenant, en position de retrouver la Jeep Elite à l’issue de la dernière journée de ProB. Lorsque Daniel Perez a intronisé Laurent Pluvy sur le banc roannais au printemps 2016, il lui avait assigné une mission : la montée en trois ans. Trente-six mois plus tard, le technicien roannais est en passe de rendre sa copie dans les temps tel un bon élève, après s’être distingué durant ce cursus avec deux Leaders Cup ProB. Il avait même failli sauter une classe dès l’an dernier en échouant en finale des Playoffs d’Accession. C’était sans doute pour mieux viser la mention très bien ce vendredi… à condition de gagner pour monter sans passer par une post-season qui s’annonce encore une fois très incertaine.

Des ressources inépuisables

Non, la Chorale a fait ce qu’il fallait pour garder son destin entre ses mains. Elle a réussi son début de saison, elle a dominé les gros bras dans les matchs qui comptent, elle a survolé les derbies à l’image de son dernier succès contre Vichy-Clermont (81-69). Surtout, elle a su intégrer ses renforts (Prénom et Carlino à la rentrée, Février encore ces dernières semaines) pour se bonifier, sans perdre le feu sacré qui l’anime depuis deux saisons : un état d’esprit irréprochable, un sens aiguisé du collectif, une vraie aptitude au combat. Et enfin, elle a fait front commun dans les moments difficiles pour garder le cap, comme lorsqu’elle a été touchée par les blessures.

A Caen, l’ambition et l’expérience seront au moins aussi précieuses que le talent des joueurs choraliens. Cette soif de vaincre, qui a encore guidé les coéquipiers de Clément Cavallo vers la révolte vendredi dernier, est l’assurance qu’ils ne renoncent jamais. Ce vécu collectif, qui garde en mémoire la déception de la finale face à Fos Provence en juin dernier, est un puissant vecteur de cohésion entre ces professionnels qui partagent ensemble une aventure humaine exceptionnelle.

Caen n’a pas renoncé

Il ne faudra évidemment oublier aucun de ces ingrédients au moment de conclure, car le CBC n’est pas décidé à assister au sacre des Roannais. Certes, le club caennais est officiellement relégué après sa vingt-cinquième défaite de la saison à Orléans (70-78). Mais il se raccroche à un dernier objectif : conserver la 17e place aux dépens de Chartres en cas de repêchage. Et son entraineur Fabrice Coursier, prolongé trois ans en début de semaine, en appelle à la fierté et l’orgueil de ses hommes pour faire plaisir aux supporters.

Certes, Caen sera encore décimé par les absences (Hudson, Brooks, Salmon, Clerc, Duwiquet). Mais un Carl Ona Embo est capable de prendre feu, un Bryan Pamba sait répondre dans le défi physique, un Bryson Pope défendra son maillot jusqu’au bout et les intérieurs US Hanley et Tolbert promettent de belles empoignades dans la raquette. Et David Ramseyer sait toujours se mettre en évidence face à son club formateur !

Si la Chorale veut faire de ce 24 mai à Caen sa dernière bataille avant la victoire finale, il lui faudra une dernière fois mettre le bleu de chauffe et imposer son jeu, avec sérieux et application. Chacun connait sa partition, et les chœurs en tribune seront de la partie avec de nombreux supporters roannais qui feront le déplacement. Pour écrire l’histoire !

1500 places autorisées à la Halle

Pour des raisons de sécurité, la retransmission sur écran géant du match Caen-Chorale à la Halle André-Vacheresse sera limitée à 1500 spectateurs. Prévoyez donc de venir tôt : ouverture des portes dès 19 heures.