A l’heure d’affronter Denain, nous sommes allés à la rencontre de William Howard (2m01, 21ans), ailier qui a débuté sa formation à la Chorale Roanne avant de conclure son cycle, avec l’équipe de Gravelines-Dunkerque, par un titre de MVP du dernier Trophée du Futur organisé à Roanne en Mai 2014. Découverte.
William, peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?
Je suis originaire de la Loire puisque je suis né à Montbrison. J’ai commencé le basket à l’âge de 8 ans suivant l’exemple familial puisque mon papa (William dit « Skip » Howard) était un joueur professionnel qui évoluait au poste d’ailier fort. J’ai toujours « trainé » dans les salles de Basket, notamment les samedis car ma maman faisait partie du club de Montbrison. Ma sœur joue aussi au basket… (à Saint Just Saint Rambert). Et en plus, on ne se privait pas de regarder les matchs à la télévision pendant mon enfance. Mes parents habitent toujours à Montbrison et tous les étés je reviens dans la région.
Comment es-tu arrivé à la Chorale et quels souvenirs gardes tu de ta formation ici ?
J’ai effectué ma première année Minimes à Montbrison (niveau Région) et Jean-Michel Giroudon m’a convaincu d’intégrer le club de la Chorale Roanne lors de ma deuxième année minimes en 2007/2008. J’ai préféré le projet de la Chorale à celui de l’Asvel. Le club venait de décrocher le titre de champion de France (2007), la dynamique était donc bonne et puis je restais très proche de chez moi. Je suis resté une seule saison car j’ai eu l’opportunité d’intégrer l’INSEP mais j’en garde d’excellents souvenirs. Nous sommes allés en Finale du Championnat (Vice-champion de France). Le discours de Jean-Michel Giroudon passait bien et nous étions une bande de copains (Théo Herzig, Jessy Tiéné, Maxime Bourrat, etc.)
Pourquoi avoir privilégié une arrivée à Gravelines plutôt que de tenter l’aventure NCAA ?
J’ai passé trois riches années à l’INSEP et j’avais vraiment envie de vivre une expérience basket différente donc je suis allé aux Etats-Unis pour voir comment cela se passait là -bas et finir ma formation. J’ai atterri dans une Prep School dans le Maryland avec l’objectif d’intégrer par la suite le Championnat universitaire NCAA. Après mon année en Prep School, pour des raisons d’éligibilité, je devais passer par la case Junior College pour obtenir le niveau scolaire requis selon les normes américaines avant de pouvoir aller en NCAA. J’ai préféré revenir en France et me frotter quotidiennement aux joueurs professionnels plutôt que d’attendre… J’ai bien fait car être recruté par Gravelines… Je ne pouvais pas mieux tomber en terme de structure d’accueil et de contexte. Mon choix s’est révélé plutôt payant avec le recul car la première saison nous avons gagné la Coupe de France et avons disputé la finale du Trophée du Futur. La saison dernière, on gagne en équipe le Trophée du Futur et en plus de cela à Roanne. Jouer devant toute ma famille, être élu meilleur joueur du Trophée cela a eu une saveur particulière pour moi. Merci à Christophe (Millois, Directeur Technique du BCM Gravelines-Dunkerque), aux coachs et au kiné qui ont toujours été sur mon dos dans le sens positif du terme.
Quels sont tes objectifs à court puis à moyen terme ?
A la fin de la saison dernière, avec le club de Gravelines, on a fait un point quant à mon avenir. Nous étions d’accord et avons décidé que le mieux pour moi était d’aller se jauger en Pro B et continuer de progresser avec à la clé du temps de jeu, temps de jeu que Christian Monschau ne pouvait pas me donner tout de suite en Pro A. Mon objectif est de gagner des minutes, de rendre sur le terrain la confiance que Jean-Christophe Prat m’a donné en me faisant venir à Denain. Le coach avait un bon projet pour les jeunes et pour le moment cela réussit plutôt pas mal pour notre équipe. A moyen terme, j’aspire à jouer bien entendu en Pro A. Je pense en avoir le potentiel mais je vais devoir avant toute chose continuer de travailler tous les secteurs du jeu et en particulier la défense, mon agressivité pour aller finir au cercle. J’ai un bon shoot c’est vrai mais je ne suis pas qu’un scoreur… J’aime bien faire un peu de tout sur un parquet. Je veux prendre du plaisir et vivre longtemps de ma passion.
Quel regard portes-tu sur l’équipe de la Chorale cette saison ?
On ne va pas se mentir ; Roanne c’est une grosse cylindrée de Pro B qui va se battre pour la montée. Le recrutement le prouve. Mais pas que… Le fond de jeu, l’organisation collective c’est un cran au dessus de pas mal d’équipes de Pro B que nous avons affronté cette saison. Il y a une vraie structure de jeu avec des joueurs rodés, intelligents dont la plupart ont déjà joués en Pro A. Ce n’est que le début de la saison, on verra ce que cela donne.