La Chorale de Roanne a débuté la saison régulière de ProB par une victoire devant son public, contre Poitiers (66-60), vendredi soir à la Halle. Privés de Steeve Ho You Fat blessé à la main la veille, les Choraliens ont bataillé pour venir à bout du dernier finaliste des Playoffs d’accession, qui comptait 9 longueurs d’avance au milieu du troisième quart-temps. Sous l’impulsion de Kenny Grant et Raphaël Desroses, la formation roannaise a emballé le dernier quart pour assurer un succès qui lance idéalement ce nouvel exercice.
Un succès à l’énergie
Les 2500 spectateurs de la Halle André-Vacheresse ont pu apprécier l’énergie déployée par leurs nouveaux joueurs pour venir à bout d’une équipe invaincue jusque-là en quatre matchs officiels. Dans une rencontre pauvre en adresse (37 % aux tirs), les Roannais sont allés chercher ce premier succès avec les tripes (4 contres à 0, 10 interceptions à 5). Ils ont aussi su trouver de l’adresse extérieure dans les moments clés à l’image de Kenny Grant (11 points) dans le money time, mais aussi appuyer à l’intérieur pour servir CJ Jackson (13 points, 8 rebonds) et Luc-Arthur Vébobe (11 points, 9 rebonds).
Harley-Ogide relèguent les Roannais
Raphaël Desroses fut longtemps le seul à ne pas être en délicatesse avec son shoot extérieur : les deux paniers primés de la gâchette choralienne ont masqué une piètre réussite à trois-points (3/16 à la pause). Poitiers n’était guère plus en réussite (2/11), mais parvenait à prendre les rênes après le premier quart (19-19, 10e) grâce à son collectif plus huilé et plus performant. Le jeune Kevin Harley tirait son épingle du jeu en inscrivant 8 de ses 11 points en première mi-temps, et Andy Ogide se montrait efficace dans la raquette avec 9 points et 4 rebonds dans le même laps (13 pts et 9 rbds au final).
La Chorale trouve son rythme
Menée de 4 longueurs à la pause, la Chorale tardait à sortir de sa torpeur, plombée par des pertes de balle évitables, des transmissions capricieuses et quelques marchés frustrants. Mais le collectif roannais ne baissait pas les bras ; sa débauche d’énergie le maintenait dans le match et sa dureté défensive allait dérégler la machine pictavienne. En trouvant de l’alternance intérieur-extérieur en attaque, les coéquipiers de Torrell Martin parvenaient à recoller au score avant l’ultime période (46-47, 30e). Ils poursuivaient sur leur élan, avec du jeu rapide sur contre-attaque qui enflammait la Halle. Poitiers avait plusieurs occasions de répondre, mais Jeff Greer (2 points à 1/10 aux tirs) et ses comparses avaient définitivement perdu le fil au niveau de l’adresse, malgré les dernières fulgurances de Carl Ona Embo (14 points). La Chorale n’avait plus qu’à assurer la victoire sur la ligne des lancers.