La Revue d’effectif s’arrête aujourd’hui sur le benjamin de l’effectif choralien : Florian Chapuy (18 ans, 1,85 m). Il est aussi le seul roannais, et pas le moins prometteur des jeunes talents de la Chorale. Rencontre un Espoir en constante progression.

« A 18 ans, tu intègres un peu plus la rotation de l’effectif pro cette saison à la Chorale, après avoir participé à six matchs l’an dernier. Ta progression se déroule comme prévu, ou tu es surpris de ton nouveau statut ?

J’ai la sensation de vivre une progression accélérée, mais je suis conscient de tout le chemin que je dois encore parcourir. Je suis encore loin d’être arrivé. Je me répète tous les jours que je dois travailler dur à l’entrainement. La saison dernière, avec les blessures à mon poste de jeu, j’ai pu montrer que je pouvais jouer au niveau professionnel, rendre des services à l’équipe. Tout s’est enchaîné très vite, mais je pense que je n’ai pas « volé » mon nouveau rôle et que j’ai prouvé au coach que je pouvais donner des minutes.

Fred Brouillaud a orienté son recrutement vers des joueurs polyvalents sur 2 postes, ton coéquipier Thomas Ville nous a expliqué à quel point il était important pour lui de pouvoir évoluer sur les postes 1 et 2. Toi à l’inverse, tu es un pur meneur ?

Oui je suis un »pur » meneur de jeu. J’ai toujours évolué à ce poste et j’ai le sang froid qui correspond aux exigences du haut-niveau. Vu mon physique et mon profil peu athlétique, il m’a fallu développé d’autres qualités pour apprendre le métier de meneur de jeu. Sur certaines séquences, je peux jouer arrière (poste 2) et cela ne me pose pas de problème particulier. Je m’adapte en fonction des coéquipiers qui sont sur le parquet et aux consignes du coach. C’est sur que je ne jouerai jamais pivot par exemple (rires).

Cet été, tu as participé au rassemblement de l’équipe de France U18. Tu peux nous raconter ton expérience en sélection ?

J’ai été sélectionné avec les 20 meilleurs joueurs de mon âge à l’occasion d’un stage Equipe de France qui s’est déroulé à Saint-Chamond afin de préparer l’échéance du Championnat d’Europe. C’est très intéressant de se confronter aux autres joueurs. Cela me permet de « m’évaluer », de me jauger face aux autres. On s’est beaucoup entrainé sur et en dehors du terrain (sur la piste d’athlétisme par exemple). Cela a été difficile de se montrer et de convaincre en peu de temps, alors même que le coach connaissait bien la plupart des autres joueurs de la Sélection qu’il côtoie à l’INSEP toute l’année. Je n’ai pas été retenu au final, mais je ne suis pas pour autant abattu. Cela me donne une source de motivation supplémentaire pour inverser la tendance à l’avenir. J’espère que ce n’est que partie remise ! C’était une belle expérience et je suis prêt à la revivre.

Photo Georges Burellier

Photo Georges Burellier

Tu es le seul natif de Roanne dans l’effectif. Jouer à Vacheresse avec les pros, c’était ton rêve quand tu étais gamin ?

En effet, je venais tous les week-end à la Chorale et je m’imaginais sur le parquet de cette salle qui m’a tant fait vibrer.Voir jouer le trio Spencer, Harper et Salyers c’était quelque chose ! Je suis même allé a Bercy deux fois pour aller voir les deux finales (2007 et 2008). La Chorale est LE club qui fait rêver tous les jeunes de la Région, donc c’est une super opportunité de porter ce maillot. Je mesure la chance que j’ai tous les jours.

Quand on est le petit jeune du groupe et qu’on a devant soi des joueurs comme Kendall Williams et Kenny Grant, a-t-on des objectifs ou même des garanties en termes de temps de jeu et de rôle dans l’équipe ?

Mon seul objectif est de répondre aux attentes du coach. Je n’ai aucune garantie sur quoi que ce soit ,et à plus forte raison quand on a des joueurs d’expérience avec et devant soit. Je dois rester prêt en toute circonstance et je sais que j’aurai l’opportunité de me montrer.

Et puis ce n’est pas toujours facile d’être le plus jeune. On m’en fait vraiment baver (rires) avec les différents bizutages, porter les sacs de maillots, etc.

A quoi ressemble ta vie de « young adult » ?

Je suis encore en cours lorsque je n’ai pas entrainement. Je suis à la Fac de Roanne et mon plus fidèle ami est mon vélo en ce moment. J’ai un triangle Halle Vacheresse, Faculté et appartement que j’ai depuis peu de temps. Ce n’est pas toujours facile a gérer mais je m’en sors. De toute façon, je n’ai pas le choix alors en avant (rires) ! »

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