La Revue d’effectif s’attarde sur le vétéran de l’équipe, qui avait rejoint Roanne l’été dernier en provenance de Nancy : Kenneth Grant (33 ans, 1,86 m). Le Suédois américano-français (on sait, c’est compliqué) est de retour sur les parquets après une longue période d’indisponibilité. L’occasion de revenir sur ses galères, mais aussi son rôle de grand frère, et même son compatriote Zlatan Ibrahimovic…
« Kenny, tu as été éloigné des parquets de décembre à août, peux-tu nous raconter cette longue période d’indisponibilité ?
En fin d’année dernière, j’avais une chondropathie rotulienne pour utiliser le terme exact. Au départ nous avons tenté de soigner cela sans opération, ce qui est une possibilité, en passant par une phase de 3 semaines de réathlétisation, que j’ai fait à Lyon. Il y avait 50% de chances que ça marche, ça n’a pas marché. Donc on a dû opérer en février, avec un retour possible en fin de saison, ce qu’on aurait tous voulu, mais ça ne s’est pas fait. Je suis allé en centre de rééducation à Hauteville-Lompnes et Capbreton, pour bien renforcer les muscles autour du genou.
Tout le monde s’interroge sur ta capacité à enchaîner les matchs cette saison. Quelle est ta réponse ?
Jusqu’à août, je n’avais pas vraiment le droit d’être sur le terrain, c’était plutôt vélo et muscu, pour pouvoir subit les impacts d’un match de basket. Donc c’est depuis la pré-saison que j’ai pu reprendre le rythme du basket. Je ne suis pas encore au niveau de préparation auquel je souhaiterais être. Mais je me sens de mieux en mieux jour après jour, le genou réagit bien, pour l’instant ça se passe bien.
Avec toi sur le parquet, la Chorale serait montée en ProA la saison dernière ?
Je ne peux pas répondre à cette question ! C’est vrai qu’on avait une bonne alchimie en début de saison dernière, l’équipe tournait bien. Avec les blessures, cette alchimie a un peu changé, on a dû trouver de nouveaux rôles…. J’aurais bien aimé être là pour voir ce qu’on aurait pu faire, mais les blessures font malheureusement partie du basket et du sport, il faut faire avec.
Tu es désormais le vétéran de l’effectif de la Chorale. Comment tu conçois ton rôle dans le vestiaire ?
C’est la première année où je suis le plus vieux de l’équipe, ça fait un peu bizarre. J’étais déjà l’un des vétérans de l’équipe l’année dernière. C’est important de parler effectivement, d’autant que j’ai déjà passé une année avec Fred, donc je sais ce qu’il veut et je peux aider à faire passer le message, pour qu’on aille tous dans le même sens.
A 33 ans, est-on un meilleur meneur qu’à 24 ans, âge auquel tu as fait tes premiers pas chez les pros en ProB à Nantes ?
Oui ! Côté QI basket et connaissance du jeu, c’est même pas comparable. A 24 ans on a un premier pas plus rapide, mais on ne sait pas quand l’utiliser !
Tu as été international suédois, tu aurais aimé jouer en sélection avec Zlatan Ibrahimovic s’il avait choisi le basket plutôt que le foot ?
Non, parce qu’il aurait sûrement shooter à chaque fois qu’il aurait touché la balle ! »