La Revue d’effectif braque ses projecteurs sur Pierre Brun (2,08 m), le jour de ses 19 ans ! Il fait partie de ces Espoirs amenés à compléter l’effectif professionnel. Pour lui, ce sera la raquette au poste 4 en rotation de Mehdi Cheriet. Le garçon, déjà aperçu en match la saison dernière (5 matchs en ProB, 1 en Leaders Cup, pour 7 points, 3 rebonds et 2 passes décisives en 30 minutes au total), possède une belle marge de progression, et ça tombe bien : il ne manque pas d’ambitions.

Pierre, peux-tu nous raconter ton été studieux ?

Je suis parti faire un camp à Kaunas en Lituanie pour développer mon jeu et travailler les fondamentaux. Le camp a duré 10 jours, avec 2 entraînements par jour. Chaque entrainement était basé sur les aspects du jeu et notamment le travail individuel dans le secteur intérieur. J’ai beaucoup appris d’un point de vue basket et j’ai découvert un basket différent de celui que l’on pratique en France. De plus, étant le seul Français dans ce camp, je n’ai pas eu d’autre choix que de m’exprimer en anglais et ainsi de progresser un peu plus dans l’apprentissage de la langue. Au final, ce stage fut très enrichissant car en dehors des parquets j’ai pu appréhender la culture lituanienne et le mode de vie des Lituaniens. D’ailleurs, je suis un peu lituanien désormais et j’ai supporté la Lituanie en finale de l’Eurobasket contre l’Espagne (rires).

Après 4 ans à Roanne, est ce que l’on te parle encore de ta ressemblance physique avec Dylan Page ?

Je commence ma 4e année à Roanne et cela arrive quelques fois que des personnes viennent me voir et m’évoquent la ressemblance physique que j’ai avec Dylan. On me dit régulièrement aussi que j’ai le même style de jeu que lui. Cela me fait toujours sourire. Cela démontre bien que ce joueur a marqué le club et surtout les Roannais.

Rêves-tu d’une trajectoire à la Guerschon Yabusele ?

Oui. Chaque jeune formé au club rêve d’une trajectoire à la Guershon Yabusele. L’éclosion de Guerchon prouve que la Chorale forme des joueurs et les fait évoluer au niveau professionnel. Guerschon effectue un début de saison énorme avec son nouveau club à Rouen. Je suis content pour lui. Je travaille dur tous les jours pour y arriver et atteindre le plus haut niveau possible. Mon rêve serait d’évoluer un jour en Euroleague.

Photo Georges Burellier

Photo Georges Burellier

La saison dernière, tu avais connu 5 bouts de matchs avec les pros, dont une entrée remarquée à Boulazac où tu rentres un panier à 3-points important dans le dernier quart. Un bon souvenir ?

Oui, c’est un très bon souvenir. Je pense souvent à ce match qui est mon meilleur match au niveau professionnel mais également l’équipe avait beaucoup de blessés et l’équipe avait réalisé un super match pour finalement l’emporter. J’en garde un super souvenir et je m’en sers pour avancer. Et puis ça montre que je peux jouer.

Pour franchir le palier vers le monde professionnel, quels sont les progrès que tu dois accomplir selon toi ?

Il faut que je continue à me développer physiquement. Je dois gagner en dureté. Je travaille bien avec le préparateur physique pour tendre le plus possible vers cet objectif. Au niveau professionnel, je sais que si je veux passer des caps, je dois progresser dans ce domaine. J’ai un régime spécial pour prendre de la masse. J’ai déjà réussi à prendre presque 5 kilos en 2 mois, et passer la barre des 100 kg. J’aspire également à travailler mon jeu intérieur dos au panier pour devenir un joueur plus complet. J’ai un bon tir à 3 points et je continue donc de le peaufiner pour en faire une réelle arme.

Enfin, un point essentiel où je dois travailler, c’est le mental. Il faut que j’arrive à avoir confiance en moi et en ce que je fais. J’apprends à arrêter de me prendre la tête dès que je rate un truc. La prochaine action sera la bonne. Il faut toujours positiver car ce ne sont pas les autres qui le feront à ma place.

Cette saison, tu rentres dans la rotation mais les minutes seront chères entre Mehdi Cheriet, Alex Gavrilovic, Julien Lesieu et Steffphon Pettigrew. Quel est le discours du coach à ton égard ?

Le discours du coach est que lorsqu’il me fait rentrer sur le terrain, je dois défendre dur, donner des fautes utiles quand il le faut pour protéger les joueurs cadres. Je dois également apporter de l’énergie sur le terrain. Si je fais simplement cela, le reste s’enchainera naturellement.

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